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Comment la technologie peut aider les assureurs pour lutter contre la fraude

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La crise économique et sanitaire actuelle a renforcé l’importance, pour les assureurs, de lutter contre une fraude toujours croissante. Certains d’entre eux ont mis en place des dispositifs un peu plus innovants que d’autres… Tribune de Ratiba Lafer, Product Marketing Manager pour la zone EMEA (Europe / Middle East / Africa) chez Guidewire.

Le secteur de l’assurance fait face à un casse-tête permanent : la lutte contre la fraude. Selon l’Alfa (Agence pour la lutte contre la fraude à l’assurance), elle représentait un demi-milliard d’euros en IARD en 2018, pourtant seulement 300 millions d’euros étaient effectivement détectés et récupérés par les assureurs, quelle que soit leur catégorie. S’il existe des mesures de lutte contre ce problème, comme des sanctions civiles et pénales à l’encontre des fraudeurs, elles ne sont pas suffisamment déployées ni efficaces. De plus, avec la crise sanitaire actuelle, de nombreux assureurs ont constaté une hausse importante des tentatives de fraude.

Comment les nouvelles technologies peuvent aider ?

La technologie apparaît comme une aide aux assureurs pour identifier des modèles de comportement frauduleux, aussi bien chez des individus lambda qu’au sein de groupes organisés. Generali France, qui enregistre chaque année environ 300 dossiers frauduleux sur les 125 000 sinistres déclarés, a récemment annoncé le déploiement de la solution anti-fraude de l’assurtech française Shift Technology pour améliorer la détection des dossiers suspicieux liés aux sinistres, avec l’objectif de passer d’un taux de détection des fraudes de 0,8% à 2%. Sa solution s’appuie sur l’intelligence artificielle et les techniques d’apprentissage automatique pour rechercher des modèles de comportement et d’autres signaux d’alerte indiquant un potentiel sinistre frauduleux. En permettant de générer très rapidement des connaissances précieuses issues de l’énorme quantité de données dont disposent les assureurs, elle leur permet de mieux appréhender les situations auxquelles ils sont confrontés. Selon les estimations de Generali France, l’entreprise pourrait économiser environ 20 millions d’euros d’ici trois ans grâce à la technologie de Shift.